Avec l’omniprésence des réseaux sociaux et d’Internet, nous sommes de plus en plus nombreux·ses à nous interroger sur ce que nous introduisons dans notre corps, et sur les risques cachés que peuvent poser certains produits menstruels. La plupart des discussions portent sur la composition des tampons, mais il est tout aussi essentiel de se demander: qu’est-ce qu’ils laissent derrière eux ?
Les résidus de fibres: de quoi s’agit-il ?
Les résidus de fibres sont un phénomène courant qui a lieu lorsque de petits brins de matière provenant de produits menstruels se détachent et restent à l’intérieur du corps durant leur utilisation. Ce problème concerne surtout les tampons conventionnels, généralement fabriqués à partir de coton non biologique, de viscose, ou d’un mélange des deux. Les tampons faits à partir de viscose ou d’un mélange viscose-coton ont tendance à libérer plus de fibres que ceux faits à 100% de coton biologique. La viscose est une fibre semi-synthétique issue de la cellulose, utilisée pour son fort pouvoir absorbant, mais qui se dégrade plus facilement lors de son utilisation. Ces fibres microscopiques peuvent provenir du coeur absorbant du tampon ou de ses couches extérieures.
Les résidus de fibres posent surtout problème en raison de ce qu’ils peuvent contenir. Les produits menstruels conventionnels contiennent souvent 20 à 30 subtances chimiques, incluant des parfums, des colorants, des conservateurs et même des microplastiques. Bien que le sujet soit rarement abordé, la présence de ces fibres soulève de réelles questions en matière de sécurité et de santé menstruelles.
Les risques cachés des produits menstruels “traditionnels”
L’utilisation quotidienne de tampons libérant des fibres peut entraîner une accumulation progressive de celles-ci dans le canal vaginal. Ces fibres peuvent perturber la santé vaginale, provoquant à terme des irritations ou un inconfort.
La principale inquiétude concernant ce phénomène réside dans les risques potentiels pour la santé. Lorsque des fibres restent dans le vagin, elles peuvent irriter ou enflammer les tissus vaginaux, particulièrement sensibles et absorbants. Cette irritation peut entraîner une gêne et augmenter la vulnérabilité aux infections. Dans certains cas, ces résidus peuvent contribuer à l’apparition de pathologies plus graves. Par exemple, le syndrome du choc toxique - une infection rare mais potentiellement mortelle - a été associé à l’usage de tampons. Certains chercheurs estiment que le détachement de fibres pourrait y jouer un rôle en créant un environnement propice à la prolifération de bactéries nocives, telles que Staphylococcus aureus. Parmi les autres risques figurent les microlésions vaginales, l’augmentation du risque d’infections, ainsi que la formation de biofilm, un phénomène associé aux infections récurrentes.
Malgré ces risques potentiels, le phénomène de perte de fibres reste très peu encadré par la loi. Dans de nombreux pays, les fabricants ne sont pas tenus de divulguer la liste complète des matériaux utilisés dans leurs produits menstruels, ni de réaliser des tests spécifiques de rétention des fibres. À ce jour, aucun standard international n’encadre la rétention des fibres dans les tampons, laissant les consommateur.ices sans repère clair quant aux produits les moins à risque.
Il existe plusieurs façons d’éviter le risque de résidus de fibres. L’une des plus efficaces consiste à choisir des produits menstruels en coton biologique certifié 100% GOTS. Le coton biologique est généralement moins transformé, et ses fibres, plus longues et entrelacées, sont plus solides et donc moins susceptibles de se détacher. À l’inverse, les tampons en viscose, dont les fibres sont plus courtes et droites, ont tendance à se dégrader plus facilement et à laisser des brins derrière eux après leur utilisation. Éviter les produits parfumés ou traités chimiquement peut aussi aider, car ces additifs sont connus pour aggraver les irritations et perturber l’équilibre de la flore vaginale.
Notre solution contre les résidus de fibres

Les résidus de fibres ne sont pas qu’une question de matière, il s’agit d’un véritable défaut de conception. Sans mécanisme pour retenir les fibres, même les tampons biologique peuvent en libérer. C’est là que le voile de sécurité représente une véritable avancée en matière de sécurité menstruelle.
L’objectif principal du voile est d’empêcher les fibres de se détacher lors de l’insertion, le port et/ou le retrait du tampon. Il agit comme un bouclier physique qui maintient le matériau absorbant en place, tout en permettant au tampon de remplir pleinement sa mission. Sans ce voile, les fibres ont plus de chance de se détacher, notamment lorsque le tampon se dilate ou se contracte à l’intérieur du corps, ou au moment de son retrait. Le voile de sécurité répond au problème de résidus de fibres en agissant non pas sur la composition du tampon, mais sur son mode de fonctionnement.