La taxe rose fait référence au phénomène par lequel les produits destinés aux femmes sont souvent vendus à des prix plus élevés que leurs équivalents masculins.
Imaginez deux produits identiques, à la différence qu’ils sont destinés à un public masculin puis féminin. On observe ainsi une différence de prix, uniquement pour cette raison. Ce phénomène est particulièrement visible dans des secteurs tels que les produits de beauté, les vêtements, les accessoires, et même les produits de soin. La firme de recherche privée canadienne ParseHub a étudié la taxe rose. Après avoir comparé 3199 produits de soins personnels (soin des cheveux, déodorants, lames et rasoirs, crèmes et lotions pour le rasage et savons et gels de douche) de différentes chaînes de distributions, la firme a conclu que les femmes paient en moyenne 43% de plus que les hommes pour ces articles*.
Comme vous le constatez, il s’agit d’une pratique économique discriminatoire qui a des répercussions significatives sur le budget des femmes.
Mais d'où vient-elle ?
L'origine de cette taxe réside dans des stratégies de marketing : les entreprises ont longtemps exploité les stéréotypes de genre pour justifier des prix plus élevés pour les produits destinés aux femmes. Notamment, des coûts supplémentaires pour des emballages souvent plus attrayants ou des « ajouts » non essentiels, mais présentés comme des améliorations spécifiques aux femmes.
Les femmes sont souvent poussées à acheter des produits qui répondent aux attentes esthétiques spécifiques à leur sexe. Parfois, la manière dont ces produits reflètent leur identité est aussi importante que le produit lui-même. Dès l'enfance, les jouets sont souvent influencés par des stéréotypes de genre. Plus tard, on le perçoit dans le type de marketing abordé : couleurs, messages, arguments convaincants... On incite, de l'enfance à l'âge adulte, à s’inscrire dans une consommation fortement marquée par les stéréotypes de genre, et ceci incluant des différences de prix.
Quel est l’impact sur les finances des femmes ?
Les conséquences de la taxe rose ne se limitent pas à des frais supplémentaires pour des produits du quotidien ; elles contribuent également à un déséquilibre économique plus large. Selon des études, les femmes pourraient dépenser jusqu'à 2 000$ de plus par an que les hommes pour des produits similaires ! Cela représente une charge financière supplémentaire considérable, surtout pour les femmes qui, en moyenne, gagnent moins que les hommes.
Bien évidemment, cela renforce les inégalités économiques existantes : alors que la différence peut sembler modeste sur des articles individuels, elle s'accumule au fil du temps.
Peut-on éviter la taxe rose à notre échelle ?
Pour les consommateurs, il existe plusieurs stratégies pour éviter de payer plus cher pour des produits similaires. Par exemple, prendre le temps de comparer les prix entre les produits masculins et féminins, rechercher des marques qui pratiquent des prix équitables, et privilégier les achats en vrac ou les produits neutres en genre sont autant de moyens de contourner la taxe rose.
En prenant conscience de cette problématique et en soutenant des pratiques commerciales plus équitables, nous pouvons espérer un avenir où les prix des produits ne sont pas dictés par le genre mais par la qualité et la valeur réelle ! La lutte contre la taxe rose est non seulement une question d'équité économique, mais aussi un pas vers une société plus juste et égalitaire.
Iris + Arlo emploie un langage inclusif afin d'exprimer des valeurs de respect, d'équité, et d'ouverture, tout en contribuant à une société plus juste et représentative. Nous avons également souhaité développer notre image de marque à partir d’une palette couleurs neutres, pour que chacun puisse s’identifier à Iris + Arlo et lutter contre les stéréotypes de genre trop présents dans le marketing des publicités.
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*Source : Conseil du Statut de la femme, La Taxe Rose, marketing, consommation et inégalités entre les sexes, Décembre 2017.