Café, fruits, massages, tables de jeux, rampes de skateboard... Lorsqu’il s’agit d’attirer et de retenir des employés, vous rivalisez d’imagination. Mais dans un esprit d’équité et d’inclusion, l’ajout d’un produit aussi essentiel que le papier toilette ou le savon pour les mains pourrait faire une différence. « Les produits menstruels sont une nécessité pour gérer les fonctions naturelles et inévitables, mais on ne les retrouve pas dans les entreprises », observe l’entrepreneure Lara Emond. « Il est temps que cela change! » », s’est-elle exclamée en entrevue avec La Presse. Son entreprise Iris Arlo propose une variété de produits menstruels de créateurs – oui, c’est possible – et sans produits chimiques – un problème dans cette industrie. « Ce qui me pousse à créer le mouvement pour rendre ces produits gratuits dans les établissements et les écoles, c’est notre innovation : nous proposons nos produits aux entreprises avec une solution clé en main, ressources humaines incluses, avec en prime un rapport sur leur impact environnemental et social », explique le fondateur. Déjà 115 entreprises y participent, dont Talsom, LemayMichaud, Lavery, Omy Laboratoires, Monsieur Cocktail et Frank And Oak. Une campagne de financement participatif est en cours sur La Ruche.
La Journée internationale du sommeil, le 17 mars, vous rappelle qu’il n’est pas facile pour tous les employés de tomber dans les bras de Morphée. Pire encore, les troubles du sommeil sont coûteux en termes d’absentéisme, de remplacement, de présentéisme, d’invalidité de longue durée, d’accidents, d’erreurs et de médicaments. « C’est plus coûteux que les problèmes de santé mentale », a déclaré en entrevue avec La Presse Julien Héon, vice-président, croissance et expérience client, à HALEO, une clinique virtuelle de soins du sommeil. Plus de 50 % des Canadiens ont des problèmes d’insomnie et 20 % reçoivent un diagnostic d’insomnie chronique, indique-t-il. HALEO travaille avec différents employeurs (services de police, grandes institutions financières et manufacturiers) et observe que les troubles chroniques de l’insomnie sont présents chez la moitié des employés qui travaillent de nuit. « D’un point de vue clinique, 94 % des personnes souffrant d’insomnie modérée à sévère n’ont plus de symptômes cliniquement significatifs après l’utilisation de notre solution », explique Julien Héon. Cela fonctionne également parce que les employés sont plus à l’aise de parler d’insomnie que de santé mentale. »
Les salaires, sujet tabou par excellence, surtout dans les échelons supérieurs. Toutefois, la divulgation des salaires contribue à réduire les écarts salariaux pour les femmes et les personnes racialisées tout en donnant du poids aux candidats dans les négociations salariales, rappelle en entrevue Annie Boilard, présidente du Réseau Annie RH. À compter du 1er novembre 2022, la ville de New York exige que les entreprises de quatre employés ou plus affichent les salaires dans les offres d’emploi, tandis que le Japon veut obliger les entreprises à publier le salaire qu’elles offrent aux femmes en pourcentage de celui des hommes. « Au Québec, on connaît les échelles salariales des emplois syndiqués et les employés des générations Z et Y vont spontanément partager leur salaire. Cela met les employeurs sur la sellette pour assurer leur équité salariale interne en tout temps, car nous savons que les travailleurs communiqueront l’information. Mais c’est sur une base volontaire, contrairement à New York », explique le spécialiste. D’abord froids, les New-Yorkais sont finalement satisfaits de la loi.
La formation sur l’intimidation et le harcèlement pour les gestionnaires ne serait pas la solution pour contrer ces problèmes au bureau, observe Arran Heal, directeur général chez CMP, une entreprise spécialisée dans la gestion des conflits en milieu de travail. Dans le magazine britannique des ressources humaines HRD, il souligne que 44% des chefs d’entreprise britanniques n’avaient aucune formation sur le harcèlement au travail et que subir des pressions pour suivre une formation sur ce qui constitue un comportement inapproprié peut sembler condescendant. Le problème n’est pas tant que les gens ne savent pas ce qui est inapproprié, mais ce qu’ils sont censés faire à ce sujet, affirme l’expert. Ce qu’il faut vraiment, c’est une meilleure « intégrité conversationnelle », suggère-t-il. Comme les gestionnaires qui peuvent gérer des conversations difficiles et former tous les employés afin qu’ils soient en mesure de réagir à l’intimidation perçue ou aux « blagues » inappropriées et ainsi avoir la capacité de résoudre les problèmes par eux-mêmes.
Les bonnes intentions sont là. Les erreurs se produisent là où nous nous y attendons le moins. Comment inclure les travailleurs handicapés (TSH) dans les entreprises et les organisations? Lahcen Abouh, coordonnatrice provinciale chez Prêts, Disponibles et Capables (PDC), Magalie Lavoie, directrice de la santé et de la sécurité du travail au Conseil québécois des entreprises adaptées (CQEA), et Christel Akué, ergothérapeute au programme de réadaptation au travail de l’Institut Nazareth et Louis-Braille, démystifieront la réalité de la TSH lors du webinaire « Pratiques inclusives des personnes handicapées en santé et sécurité du travail » jeudi, 16 mars à 12 h Quels sont les problèmes et les besoins particuliers de TSH? Quelles sont les conditions d’un lieu de travail sûr et sain? Le webinaire proposera plusieurs solutions concrètes pour répondre à ces questions.